L'association
L’association Ouchy Handi-Bike a pour but de proposer à ses membres du matériel vélo adapté aux personnes en situation de handicap et à leurs accompagnants dans le cadre d’activités de loisirs/sports, en famille ou entre amis.
Notre objectif est de pouvoir proposer à nos membres une gamme élargie de matériel (tandem couché, vélo couché, vélo cargo). Nous sommes une des rares associations à Lausanne – avec nos amis de Choupette à Bicyclette à proposer ce type de matériel adapté dans un cadre associatif. N’hésitez pas à nous contacter directement pour plus d’informations.
La pérennité de notre association à but non-lucratif, dépend de la générosité des membres, des donateurs et des entreprises privées qui nous soutiennent dans notre mission et sans lesquels il serait très difficile de proposer ce type d’équipement spécialisé. Pour nous soutenir, rejoignez-nous en devenant membre du club!
Historique
Atteinte d’une maladie auto-immune orpheline, Nathalie aidée de son conjoint Sébastien fondent une association d’aide aux personnes handicapées.
Nathalie raconte : «Jusqu’à l’âge de 38 ans, je menais une vie plus que saines : Je mangeais bio, ne fumais pas, j’adorais le sport (arts martiaux, natation, snowboard), la vie était belle. En 2012 après une période de difficultés personnelles, j’ai commencé à développer des douleurs atypiques aux quatre membres. Ma perception sensorielle commenca à présenter des déficits et mon équilibre semblait étrangement perturbé mais j’ai ignoré les signes. Puis j’ai commencé à chuter dans la dans mon appartement, dans la rue, de mon vélo ou en sortant de la douche. J’étais constamment épuisée. Mon corps n’était plus que douleur et exténuation mais les medecins ne trouvaient rien. Pourtant en 2013 je fus hospitalisée en urgence. Progressivement mes anticorps avaient en fait attaqué mon système nerveux au point où je ne fus plus capable de marcher. Une dégradation physique qui m’amena jusqu’au fauteuil roulant. Ma condition fut finalement étiquetée « maladie auto-immune orpheline rare ». Il a fallu 3 ans de réhabilitation neurologique, d’IRMs, de PET scans, de EEG, de chimiothérapie, d’injections d’immunoglobulines, de soins intensifs, de physiothérapie, d’ergothérapie, de traitements médicamenteux en tous genres (opiacés, antidouleurs, anticonvulsifs, antiépileptiques, antidépresseurs). Après tout cet acharnement médical, je n’étais toujours pas guérie et la dépression s’est installée insidueusement.
Aujourd'hui mes déplacements restent encore très difficiles et limités du fait des pertes d’équilibre causées par le déficit sensitif périphérique : je ne sens plus grand chose avec mes mains ou mes pieds. La sensibilité, conduite par les terminaisons nerveuses est perdue. Pour compenser ce déficit sensoriel, la vision tente de prendre la relève. Je suis obligée de regarder constamment mes pieds lorsque je me déplace pour savoir où ils se trouvent. Ils sont comme anesthésiés localement. Depuis 4 ans. Je ne peux plus non plus soutenir le regard de mon interlocuteur et tenir une tasse de café en même temps. L’un des deux finit par en pâtir. Aux yeux du monde j’ai perpétuellement l’air d’être en état d’ébriété avancée… mes mains tremblent, je titube, je perds l’équilibre, je m’accroche aux murs ou aux meubles. Humiliant. Rageant. Désespérant. Toute volonté, toute résistance ou tentative de contrôle sont totalement inutiles, le corps, brisé, ne répond plus.
Depuis 2013, je ne suis plus en mesure de travailler, mais en attendant j’ai décidé de reprendre des études dans le but d’une reconversion professionnelle (BSc in Psychology à Unidistance). Grâce aux vélos adaptés de l’association j’ai pu reprendre une activité sportive en extérieur. Le vélo adapté est à la fois ludique, adaptée à ma condition physique et me permet à nouveau de relever des défis. Cet aspect est crucial pour moi à cette étape de ma vie.»
